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L’invisibilité des femmes seule avec projet de maternité dans la société

1. Femmes seules est-ce que c'est une catégorie "sociologique" ou juste un état de passage?

Des nombreux sites internetes et associations ont pour but de promouvoir des personnes en cours de PMA. Toutefois les femmes seules menant le combat pour devenir mères restent très silencieuse et ne sont pas représenté par des associations dédiées exprès.

Lors des élections présidentielles chacun des candidats ont présenté leurs programmes par rapport à la révision de la loi de Bioéthique. Le résultat donne l’espoir pour une prochaine modification de cette loi avec une éventuelle ouverture de PMA à des couples lesbiennes … et accessoirement, peut-être aussi à toutes les femmes (sans parler expressément des femmes seules) ….

 « Etre célibataire » n’est pas un choix volontaire, mais souvent un passage de vie qui peut changer rapidement…. Pourtant les femmes célibataires (ou bien sans relation amoureuse stable) de trentaines représente un groupe de plus en plus large…. Et puis il existe ces fâcheux problèmes de « l’horloge biologique » …. Il est de plus en plus connu que la fertilité baisse rapidement autours de 35 ans et arrête quasiment à 40 ans. Pourtant la grand publique retient l’âge de 40 ans comme « date de péremption » ….

 Conséquence, la majorité des jeunes femmes qui sont entre 30 et 40 ans et seules, même si elles se sent angoissés par l’horloge biologique, ne sont pas prêtes à devenir mères toutes seules. Par contre elle recourt de plus en plus à la vitrification de leurs ovocytes (qui n’est pas une solution en soi, car cela donne une probabilité pour tenter un FIV plus tard, mais pas une certitude pour avoir un enfant). Et même souvent les femmes recourent à cette solution après 36 ans quand c’est déjà trop tard, car leurs ovules n’ont pas de bonne qualité… (Ma propre exemple montre un taux de réussite pour former des embryons de 10% avec des ovules congelés contre plus de 50% avec des ovules en fraiches…..) Cette technique pourrait faire gagner 5-10 ans dans certains cas et avec beaucoup de chances, mais n’est pas une solution de miracle.

Pour des femmes autours de 40aines et plus néanmoins la seule option valable c’est « la maternité en solo » …

2. L’ouvrage de sociologue Dominique Mehl « maternité en solo »

Je vous recommande vivement l’ouvrage de Dominique Mehl « Maternité en solo ». …. Etonné, car le livre a été publié en Allemagne. (Est-ce que les éditeurs français ne s’intéressent au sujet ? …. Cette sociologue a mené des interview qualitatif d’une vingtaine de femme qui ont choisi la maternité en solo…. Assez étonnée car finalement je me trouve très proche des femmes interviewées… La majorité d’entre elle aurait préféré de créer « une famille traditionnelle ». A défaut de trouver le conjoint, elles ont opté pour ce choix…. Cela confirme aussi l’hypothèse, les femmes trentenaires toutes seules ne sent pas encore prête économiquement et financièrement pour sauter le pas et devenir parent. Néanmoins, cela signifie que quand elle se lance à la fin de leurs années 30 et début 40 ans très souvent il est déjà trop tard biologiquement et donc elles sont obligées de recourir à l’étranger à un double don (don d’ovocyte et don de sperme). (La congélation des ovocytes est relativement récente comme tendance de société…).

Enfin elle ouvre le débat très légitime sur la question de la « silence » ou de « non représentation » de cette catégorie de femme (pourtant de plus en plus nombreux, selon l’auteur cela représenterais 1,6% des naissances en France).

3. Mon témoignage pour battre les tabous autours de ce sujet

Je suis convaincue qu’il existe un vrai tabou autours de sujet. Devenir mère volontairement reste assez mal vue et assez tabou dans la société …Déjà car on voudrait être comme les autres et ce choix ne nous laisse pas sur les chemins conventionnels.

 Même les familles monoparentales (donc une femme ou un homme resté seul suite à une divorce) est mieux vu….  Cela pourrait expliquer pourquoi « les femmes qui voudraient devenir mères toute seule » ne sont pas représenté en tant que groupe d’intérêt à l’inverse des lesbiennes et des couples souffrant de l’infertilité. L’infertilité d’un couple hétérosexuelles souffrant de l’infertilité est une cause légitime, qui commence à sortir de l’ombre et devenir un sujet moins tabou même au sein des familles. Je suis très contente, car notre société avance. Il est temps également de parler des femmes qui sont seules et souvent assez isolées et qui doivent pourtant mener un débat encore plus lourd pour devenir parent !

En conclusion, je souhaiterais que mon témoignage serve pour les autres femmes (avec ou sans enfant), car elles comprennent très bien pourquoi la maternité est aussi importante, pour les femmes sans enfants qui sont dans le même combat que moi ou bien qui sont juste au point des démarches…. Et bien sûr pour tous les autres à la génération de nos mères qui ont rêvés de ce type de projet mais la technique et les mœurs n’était pas là encore….

Et finalement, je souhaiterais aussi que ce témoignage soit entendu par les hommes pour nous connaitre et nous comprendre encore mieux. Car concevoir toute seule ne signifie pas le rejet de « l’homme ».

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