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L’impossibilité de devenir mère en France, quand on est célibataire et on a le malheur d’être infertile…
Mes démarche pour devenir mère jusqu’à mars 2018
Je l’ai déjà expliqué sur ce blog, comment j’ai déjà effectué plusieurs tentatives de fécondation in vitro avec un donneur de sperme anonyme en Espagne comme mère célibataire. Ces tentatives ont déroulé entre janvier 2016 et mars 2018 et ont donné lieu à quatre transfert d’embryon congelé et une grossesse qui a été suivi par une fausse couche. J’ai dépensé la modeste somme de 27.000 
, dont environ 24.000 de démarche médicale et 3.000 de démarche complémentaire. A ce moment, on m’a diagnostiqué une adénomyose , qui est une maladie de l’utérus qui peut altérer la fertilité. Hélas ma maladie a été très modérée.
En cours de ma PMA, après deux ans de démarche, j’ai perdu mon travail. Car en France, il est tout à fait possible à licencier les femmes pour n’importe quel raison pendant leurs démarches de fécondation in vitro (tant que la femme ne peut pas prouver que la raison du licenciement est la PMA). Suite à cela, j’ai été donc obligés de mettre en parenthèses mes démarches, pour me concentrer sur ma carrière professionnelle. Malheureusement, je travaille dans un secteur, qui est dans une transformation profonde et en conséquence j’ai mis un an pour trouver une nouvelle mission et en plus temporaire. C’est donc vers juin 2019 que j’étais en position de reprendre mes démarches.
La reprises de ma démarche de PMA en juin 2019
J’ai commencé à refaire tous les examens médicaux nécessaires pour faire une nouvelle tentative. Hélas, pendant la période de la pause forcée ma maladie gynécologique s’est aggravé et en conséquence, je vais devoir poursuivre un traitement lourd hormonal supplémentaire avant chaque transfert d’embryon. En parallèle, j’ai également fait des examens complémentaires, qui ont montré deux autres facteurs d’infertilité qui nécessite d’autres traitements médicamenteux lourdes. Ainsi devant chaque transfert, je dois poursuivre d’abord un traitement pour mon adénomyose et ensuite prendre deux autres traitements lourdes en supplément des hormones pour chaque tentatives.
Bref, un transfert d’embryon « simple » nécessite « seulement » la prise d’un ou deux hormones pendant quelques semaines se transforme dans mon cas dans un traitement de préparation de deux mois en amont, période pendant laquelle je dois suivre trois traitements lourdes en plus des hormones.
De plus, j’ai développé des effets secondaires très-très désagréable de mon traitement contre l’adénomyose. Pendant plus d’un mois, j’étais dans un état de grande fatigue et à peine capable de travailler et faire mes devoirs quotidiens.
Conclusions
Je devais faire une pause forcée de mes démarches d’environ un an, car la PMA n’est toujours pas autorisée en France pour les femmes célibataires et les femmes qui sont en démarche de PMA ne sont pas protégé au travail contre les licenciements. A cause de cette situation, mon état de santé reproductive s’est dégradé et aujourd’hui, je dois poursuivre des traitements médicaux extrêmement lourds avant et pendant chaque transfert. Serais-je en capacité en cas d’échec à refaire plusieurs fois ces démarches extrêmement lourdes ? Non seulement il y un lourdeur médical et administratif, mais également une difficulté en termes de carrière (notamment à cause des fatigues extrêmes, et des arrêts de maladie éventuelle pendant les traitements).
Il serait urgente d’ouvrir la PMA pour toutes les femmes et protéger les femmes au travail pendant la démarche de PMA (qui peut être très lourde) contre le licenciement.
Je vais essayer de continuer mon activité bloggeuse dans la mesure de possible. Mais en ce moment, je ressens toujours un grand état de fatigue proche de burn-out. Je ne voudrais pas que d’autres femmes vivent la même situation que je suis obligée de supporter. Pourtant dans le nouveau projet de loi bioéthique manque un volet sociétal. S’occuper de droits de la femme, de la protection des carrières des femmes pendant les démarches de PMA est un point important pour assurer une véritable égalité des droits. Il est injuste que tous les poids et toute la charge de la maternité (et les démarches en la concernant) reposent uniquement sur les épaules de la deuxième sexe. Il est urgent de réparer cette situation.