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La montagne russe des deux derniers jours: sur le chemin vers le deuxième transfert d’embryon de mon parcours

Les deux derniers jours était très intense entre l’angoisse et l’espoir qui me prennent à tour de rôle…Hier, donc dimanche matin, j’ai mes rendez-vous médicaux comme prévus pour une prise de sang et pour l’échographie. Il faut que j’aille à deux endroits différents, comme je n’ai pas le droit à accéder au centre de PMA le dimanche fin juillet et il existe peu de spécialiste en PMA disponible. Néanmoins, il faut reconnaître que à Paris on peut toujours se débrouiller pour trouver un médecin. Ensuite, je tombe aussi sur des professionnels de santé très empathique et humain.

D’abord je vais à Neuilly, où se trouve l’un des rares laboratoire ouvert le dimanche et spécialisée en plus en PMA. Ensuite vers presque midi, je vais à l’autre bout de Paris pour faire une échographie. Cet examen doit être fait absolument aujourd’hui, car pour bien calculer la date du transfert, il faut exactement connaître la date de l’ovulation.

A l’occurrence, je tombe sur un docteur en radiologie très sympathique. Il ouvre le dimanche en plein été son cabinet juste pour moi pour me faire une échographie. On discute à cette occasion, il me raconte un peu sa vie et puis aussi les problématiques de son métier. L’imagerie obstétrique est « en voie de disparition ». Les jeunes médecins radiologues, comme son fils par exemple, préfèrent de se spécialiser en « imagerie de chirurgie d’intervention » qui est l’avenir. Les gynécologues qui se spécialisent aussi dans l’imagerie obstétriques, ne peuvent pas prendre des appareils de radiologie sophistiqué car financièrement cela n’est pas rentable (pour faire l’échographie de trois patientes par jours, alors qu’un appareil vraiment sophistiqué coute vraiment cher donc pour « un gynécologue de ville ». Et les centre d’imagerie :  il y en a peu qui sont spécialistes en obstétrique. D’ailleurs, mon long parcours de PMA confirme ces constats. Même dans les hôpitaux et chez les gynécologues, les appareils d’échographie ne sont pas aussi sophistiqués que le sien. La majorité des gynécologues, n’ont pas d’échographie de tout, ils s’envoient leurs patientes pour faire les échographies à l’extérieur. J’ai déjà consulté au moins, 5-10 centres d’imageries à Paris, pourtant il était le seul à voir par échographie le polip de 5 mm dans mon utérus.

Après notre discussion autour de la radiologie, on parle aussi des cliniques de maternité. J’étais convaincue que le service obstétrique de l’hôpital Necker est le meilleur. Il me dit, que Necker est bien, mais ils ont uniquement le niveau 3 à cause de la « chirurgie post-natale des nouveau-nées ». Il pense qu’un bon hôpital de niveau 2 suffit avec un département de réanimation de prématurée. Il me parle d’ailleurs de la clinique Saint Félicité : une maternité dans le 15ème. Les femmes dans son entourage ont accouché là-bas.  D’ailleurs, j’ai entendu également beaucoup de bien de cette clinique d’une copine qui a également accouché là-bas…Maintenant comme je connais déjà les meilleures cliniques pour l’accouchement il ne reste que tomber enceinte !

Finalement, après une demi-heure de discussion, il fait mon échographie aussi. Et j’ai bien fait de ne pas attendre lundi pour cet examen. J’ai ovulé dans la nuit … J’appelle la clinique qui me donne la date de mon transfert : cela va être vendredi prochain !

L’organisation de mon voyage à Madrid en urgence

Enfin 5 jours avant le transfert et en plein d’été j’ai les dates pour organiser mon voyage pour Madrid et mon programme d’été. Je prends les comparateurs de vol et j’identifie un vol pour mercredi soir pour Madrid. De cette manière, je vais avoir le temps pour se détendre et pour visiter un peu avec l’équipe de télé qui m’accompagne. Finalement, cela ne pose pas beaucoup de problème de réserver un hôtel de bon marché au mois d’août à Madrid. Comme il fait très chaud et cela n’est pas une destination balnéaire, cela reste relativement facile à réserver l’hôtel. De Madrid je ne vais pas retourner à Paris, je vais à Budapest pour voir ma famille. Je réserve donc également le vol à Budapest et hop, j’ai la chance, car je trouve un billet direct pas très cher avec une compagnie low-cost. En trois heures je vais arriver de Madrid à Budapest. Je décide de passer la période de couvade à Budapest avec ma famille. Retour à Paris seulement fin aout.

Et dimanche soir, je suis très contente car enfin mon programme d’été est fixé et organisé.

Le soir, je regarde Fonzy sur la une : un film de Isabelle Doval, qui raconte l’histoire d’un homme de 42 ans - grande immature – qui a été donneur de sperme dans sa jeunesse et père biologique de 533 enfants, dont 147 voudraient connaître leurs géniteurs. Dans la vraie vie, même à 42 ans, il est un peu immature pour devenir Papa et prendre ces responsabilités. C’est un film assez drôle, franchement en ce moment j’ai l’impression de « rencontrer des histoires de PMA partout » … En plus, le caractère est bien trouvé, je connais plein d’hommes de quarantaines qui sont encore trop immature pour assumer une famille. Au moins, cela me fait détendre un peu….

 

Nouvelle doute sur le plan médical 

La clinique me conseille de compléter mon « cycle naturel » avec une prise de progestérone (hormone luthéisante, qui permet le développement de l’endomètre de l’utérus pendant la grossesse). Bien que le professeur m’ait conseillé de ne pas prendre la progestérone pendant un cycle complétement naturel, je décide de compléter mon traitement avec une prise de cet hormone. On me conseille une dose moins forte que dans un cycle artificiel. Car la progestérone est produite de façon naturelle après l’ovulation.

Je commence à prendre donc une capsule le matin et une le soir (la moitié que dans un cycle substitué). Lundi matin, juste par routine, je fais une nouvelle prise de sang hormonale… Et à ma grande surprise j’ai un niveau de Progestérone qui est à 30,2 ng/ ml (alors que hier j’étais à 1.7 et le seuil maximal dans la deuxième partie du cycle est à 25 ng/ml…).  Cela me fait très peur, car j’ai à peine prise deux capsules et puis, le professeur m’a bien précisé de ne pas prendre la progestérone par substitut dans un cycle complétement naturel. De plus, je devais annuler deux fois mon transfert après la ponction car j’avais un niveau élevé de Progestérone avant l’ovulation… Donc, j’ai un doute : est-ce qu’un niveau de Progestérone trop élevé ne signifie pas une « prématurité » endométriale ? De plus mon niveau d’œstrogène raugmente aussi, alors que dans un cycle « naturel » il augmente seulement au moment de « fenêtre implantation » qui commence environs jours après l’ovulation…. Est-ce que tout c’est normal… ? Je commence à regretter d’avoir prise l’utrogestan de substitution…

J’écris à la clinique et je pose mes questions. Néanmoins, je reste dans la doute… Et le professeur est en congés, il ne pourrait pas me rassurer. Donc, j’appelle d’abord ma psychologue chez l’Arbre de Vie. Elle me rassure en disant que les cliniques recommandent chaque fois un niveau de progestérone énorme et cela n’est pas défavorable pour la grossesse. La clinique me répond pareil.

Néanmoins, je ressens la nécessité d’être rassurée et je décide de consulter une spécialiste de PMA en urgence. On est en fin juillet à Paris J-4 avant mon transfert. J’ai beaucoup de chance à nouveau, car je tombe sur des médecins très humaines et très empathique. Par Internet, j’identifie une spécialiste de PMA qui a son cabinet à 10 minutes de chez moi. Une heure après, je pointe personnellement chez elle sans rendez-vous. Son cabinet me rappelle un peu à une petite maison de campagne, elle est au rez-de-chaussée et quand j’entre, elle est en pause dans le jardin. Je tourne vers elle (que je reconnais après sa photo sur Internet) et je lui demande de me recevoir en « urgence » car j’ai un problème concernant mon traitement de PMA. Elle me propose d’attendre dans sa salle d’attente et elle me reçoit juste après sa patiente suivante. Elle me rassure, le niveau de progestérone trop élevé n’a pas d’influence négative, je dois faire mon transfert comme prévu vendredi. Elle ne voudrait même pas accepter le paiement pour cette consultation. Elle me dit que « je fais un peu trop, il ne faut pas se stresser à cause de traitement… » Je lui explique que « c’est parce que j’ai déjà 41 ans, cela fait deux ans que je suis en traitement et sans pathologie connue et il faudrait vraiment que ça marche cette fois… ». Elle me dit « qu’elle comprenait et elle me souhaite vraiment que ça marche ».

Je sors de son cabinet et sincèrement je suis rassurée. Certainement, je stresse peut-être trop. Il y a des moments où je pense à mon petit embryon et je me sens rassurée…Et ensuite d’autre moment où je suis en plein de doutes… Que ferais-je, si je suis à nouveau dans un échec… ?

Je n’arrive pas à me mettre 100% dans un état d’esprit positif, car je ne voudrais pas non plus avoir une déception énorme en cas d’échec… Mon niveau de progestérone corresponde déjà à celui d’une femme enceinte de 5 semaines et sincèrement cela donne mal à la tête…

Après deux ans de parcours de PMA et 20.000 euros de frais, un deuxième transfert d’embryon approche à grand pas…  Et j’espère que cette fois-ci cela va être le bon.

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