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Pourquoi je ne suis toujours pas Mère après deux ans de démarche ?

Je considéré que j’ai de la chance. La chance est un phénomène relatif. Selon le dictionnaire de Larousse, cela est la « possibilité, probabilité que quelque chose arrive ». Même si ceux que je souhaitais le plus, n’est pas arrivé encore, j’ai la chance dans un dimension tout à fait autre…. J’ai vécu des choses très difficiles dans ma vie pour pouvoir remonter la pente rapidement dans les situations difficiles. Parfois le mal qui nous arrive, devient finalement l’opportunité de notre vie.

Je vous avoue très honnêtement, que malgré tous ces démarches, administratives, médicales etc… que je devais faire dans les deux dernières années, au fond de moi je reste très positif et convaincue que j’ai une très bonne fertilité et la prochaine fois cela va être mon tour pour devenir Mamans. Je reste positif, alors que je vois autours de moi les autres femmes qui sont en PMA et qui ont énormément de souffrance psychologique, dès qu’elles rencontrent des femmes enceintes ou entendent une annonce de grossesse…Probablement, j’ai du mal à m’identifier avec ces ressentis de certaines « PMA-ettes », car moi dans ma tête, je me considère comme une femme tout à fait fertile et capable d’une grossesse à tous moments.

Avouons-le, je n’avais pas beaucoup de chance pour le moment avec mes tentatives.  Après deux années de parcours, je n’ai eu que deux vraies tentatives du transfert d’embryons. Cela signifie un taux de réussite de 50%, car j’ai déjà tombé enceinte une fois. Je trouve que par rapport à une « femme moyenne » de mon âge, j’ai plutôt une bonne fertilité : beaucoup d’ovocytes, beaucoup d’embryons lors des FIV et 50% de réussite lors des transferts. Et puis une fausse couche à 40 ans, cela est malheureux, mais naturelle. A cet âge, malheureusement 40% des grossesses terminent ainsi…

Si aujourd’hui, je ne suis toujours pas Mamans, c’est uniquement le défaut d’un système qui pousse les femmes célibataires partir à l’étranger, dépenser des dizaines des milliers et tomber entre les mains des cliniques qui font leurs business en exploitant le désir d’enfant des femmes célibataires, qui n’ont pas d’autre choix que passer par eux.

 Il y a deux ans, avant commencer mes démarches, j’aurais dû observer un peu plus attentivement « le marché de fertilité ». A vrai dire, à l’époque je n’ai pas trop osé de parler ouvertement de cette démarche, ni à me renseigner…. J’avais une « certaine honte » de faire une démarche pareille. Avec mon expérience et ma connaissance actuelle, j’aurais prix des choix différents. A l’époque, j’aurais pu partir en Belgique au lieu de l’Espagne. Les démarches sont un peu « plus éthiques » et moins « orientés » business dans ce pays. Au lieu de se lancer dans une démarche de fécondation in vitro (FIV) très chère et ultrasophistiquée, j’aurais pu commencer avec des simples inséminations. A 39 ans j’avais encore toutes mes chances à réussir ce procédé simple. Si j’avais choisi cette voie-là, aujourd’hui, serais-je une heureuse Mamans ? Impossible à dire… Et cela est mon seul regret…

Je regrette ma première Fécondation In Vitro (FIV) ultrasophistiquée qui m’a coûté une somme folle (10.000€) et m’a demandé un an de traitement sans donner aucun résultat. Cela n’a même pas permis d’avoir suffisamment de certitude concernant la qualité de mes ovocytes, ni concernant ma capacité de pouvoir porter un enfant. Je regrette de ne pas avoir tenter des inséminations au début, au lieu de cette première FIV.

Je ne regrette pas ma deuxième FIV. Je ne regrette pas ma fausse-couche non plus… Regretter ma fausse couche reviendrait à regretter ma grossesse. Et cette expérience m’a démontré que j’étais capable d’une grossesse. C’est un sentiment magnifique d’être maman, même si c’était pour une courte période…

Je suis convaincue que je pourrais tomber enceinte de façon naturelle, si je rencontrais un compagnon… Peut-être, je commence à devenir un peu âgée…Je n’ai pas le regret des « femmes infertiles en couple », qui vivent la frustration de « ne pas pouvoir se procréer » mois après mois pendant plusieurs années.

La PMA n’est pas une garantie à 100% pour avoir un enfant, même s’il s’agit des personnes « fertiles ». Je suis la preuve vivante de ça.  L’assistance médicale à la procréation reste un jeux d’hazard avec une incertitude pour son résultat, cela s’appelle « le mystère de la vie » … Et même si on est suivi par les meilleurs médecins et dans les meilleures cliniques. Comme dans la vie. Il faut avoir la chance et tirer les bons numéros.

Aujourd’hui, si je ne suis toujours pas Mamans, après deux ans de démarche, c’est à cause de deux raisons. La première est la barrière administrative qui interdit à des femmes célibataires en France de participer à une PMA. La deuxième est un manque de chance : ne pas avoir rencontré l’homme de ma vie et ne pas avoir réussi mes tentatives de FIV.

 

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