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Image: Le figaro 2013/01/23

Image: Le figaro 2013/01/23

0. Dans quel pays faire mon traitement?

J'ai créé récemment des fiches pratiques sur la législation et des pratiques exercées par les principaux pays européens. Vous pouvez accéder à ces fiches ici

  1. Solutions médicalisés ou solutions alternatives ?

Je vais vous décrire le démarche de point du vue d'une femme seule, qui a priori n'a pas de problème de fertilité et vers 39-40 ans dispose encore des ovaires qui fonctionnent.

A l’époque où j’ai commencé mes démarches, j’étais conseillé par les médecins, dont je me suis orientée immédiatement vers des cliniques à l’étranger. Je n’ai pas envisagé d’autres solutions alternatives… (ne souriez pas, je ne parle pas de piéger un homme malgré sa volonté 😊 😊)….

Avec le recul et les recherches sur le sujet, j’ai réalisé, qu’il existe également des solutions « moins chers » que « la voie médicale » …. Déjà, un site de rencontres pour devenir parent www.coparetnalité.com, qui est le lieu de rencontre pour des femmes seules, des homosexuels et même des hommes seuls dans le même but : partager la parentalité. Je pense que l’idée peut fonctionner dans certains cas. Ensuite, partager l’éducation de son enfant avec un inconnu parfait est un risque important ….

Il est également possible de faire livrer du sperme des banques du sperme à l’étranger et faire une « insémination à la maison » … Je n’ai jamais tenté cette expérience. Mais il existe les « modus operandi » sont disponible sur Internet (https://www.coparents.co.uk/home-insemination.php).

Très sincèrement, je n’ai jamais essayé ces méthodes alternatives, dans mon cas les médecins ont préconisé immédiatement une fécondation in vitro (FIV) beaucoup plus efficace et plus simple juridiquement que la coparentalité. Déjà une insémination artificielle médicalement assisté aboutit à une grossesse seulement entre 10-15% des cas… C’est-à-dire, c’est la méthode là moins chère 😊 😊 😊

Déjà il faut choisir la clinique ou vous souhaiteriez réaliser vos rêves. Moi j’ai choisi l’Espagne quasi intuitivement. J’ai déjà beaucoup entendu parler de la clinique Eugin depuis plusieurs années…Il existe une offre aussi dans d’autre pays, comme la Belgique ou le Royaume-Unis ou la Grèce…. En Espagne à tous les coins de rue on tombe sur les panneaux publicitaires pour les cliniques de fertilité. C’est une véritable affaire là-bas…. Faites attention, car justement, ces cliniques sont là pour vous faire dépenser au plus possible et il traite la maternité comme une pure affaire d’argent. Le phrase qui les caractérise pour les démarches avec vos propres ovules après 37 ans:

« Prix en or et aucune garantie de résultat »

  1. Les démarches avant le traitement PMA:

Il faut d’abord contacter les cliniques ciblées pour un premier rendez-vous. En générale, il faut se déplacer avec la liste des examens à réaliser en avance. Une liste bien très longue. Pour exemple, voilà les types d’examens demandé pour les femmes :

Hémogramme

Biochimie (Glucose, créatine, acide urique, GOT, GPT GGT, Cholestérol et

fractions, TG)

Coagulation

Sérologie : Hépatite B, Hépatite C, HIV, Syphilis, Rubéole, Cytomégalovirus,

Toxoplasmose

Groupe sanguin et Rh

Frottis

Culture cervico-vaginale: Ureaplasma et Chlamydia

FSH, LH, OEstradiol, PRL, TSH, T4, analyses effectuées entre le 1er et le 4ème

jour des règles (moins de 6 mois)

Anticorps Antithyroïdiens (anti-thyroglobuline TG et anti-microsome TPO)

Échographie (moins de 2 ans)

Si la femme a plus de 40 ans, ne doivent pas dater de plus de 2 ans:

Mammographie

Électrocardiogramme

Cela signifie « un marathon médical » rien que pouvoir commencer les démarches. Ensuite il faut se déplacer pour un premier rendez-vous qui a lieu en générale dans les 3-5 semaines après avoir demandé. Suite à ce rendez-vous, les médecins peuvent demander des examens complémentaires à réaliser ou bien l’avis des spécialistes si vous soufrez des maladies chroniques.

Essayez de rencontrer une clinique avec lequel vous vous sentez à l’aise. Vous pouvez lire également les forum grossesse sur Internet ou vous trouverez également des témoignages et des expériences concernant les cliniques.

Enfin, une fois votre dossier est complet et le premier rendez-vous est passé, vous pouvez enfin commencer un traitement à partir de votre cycle suivant ! Dans mon cas, le temps nécessaire pour réunir tous les examens et satisfaire des demandes complémentaires de mon médecin était environs 5 mois….

Le prix d’un traitement de base FIV se varie entre 4.000 – 6.000 € auquel il faut rajouter le prix des échantillons de sperme et des éventuels tests de compatibilité génétiques…. Ensuite après 37 ans ils vont vous recommander aussi de faire un diagnostic préimplantatoire sur les embryons (pour éviter les problèmes génétiques). Cela rajoute encore environs 3.500 € à la note. Il propose aussi souvent cumuler plusieurs cycles (faire deux stimulation succesif et congelés des ovocytes du premier cycle afin d’utiliser tous les ovules lors du même fécondation in-vitro pour augmenter les chances). Car vers 39-40 ans les 60% des embryons ne sont pas génétiquement correct. Au total, la note revient entre 9.000 -12.000 € par tentative avec vos propres ovules. Oui c’est cher…. La probabilité de réussite se situe entre 45%-50% à l’âge de 39-40 ans si vous avez des embryons génétiquement approuvé correct et transferable par embryons génétiquement correct transféré…. (Ce taux se varie beaucoup bien évidemment selon la qualité et la quantité d’ovaires de chacune.

Si vous décidez de faire recours au don d’ovocyte, vous êtes environs dans les mêmes frais avec une probabilité de réussite plus élevée (60-70%). Bien sur ces frais n’inclut pas les frais des séjours en Espagne, ni les frais des médicaments, ni les échographies de contrôles qui sont réalisés en France. Rien que les médicaments pour une stimulation coute entre 1.300-2.500 € à priori non-remboursable par la Sécu, car vous n’êtes pas dans le groupe privilégié qui peuvent accéder au PMA en France.

Bon, qu’est-ce que je pourrais-vous conseillez pour réduire ces frais ?

Rien ne vous empêche d’essayer à la maison à la façon artisanal (et oui 😊 vous n’êtes pas au courant mais la nature vous fait économiser beaucoup d’argent 😊 😊) ….

  1. Le traitement et la fécondation in-vitro :

Les protocoles du traitement peuvent être plus ou moins longue selon l’hôpital. Vous êtes en contact quotidien avec un coordinateur (qui en générale n’est pas un professionnel de santé). Moi j’ai eu la chance et mon premier médecin était un hongrois issu du même lycée que moi. Je l’ai eu plutôt souvent au téléphone, qui n’est pas très fréquent dans des autres cliniques.

Je suivais un protocole qui a été composé de deux cycles (longue de deux mois) …. D’abord il faut prendre une pilule contraceptive pendant 2-3 semaines afin de faire reposer des ovaires. Ensuite quelques jours après il faut faire une échographie pelvienne de contrôle. Lors de mon premier traitement, j’ai communiqué avec les coordinateurs en anglais, je ne savais même pas comment dire « scan » en français. Depuis, (après une bon dizaine échos), je sais maintenant très bien comment s’appelle « l’échographie pelvienne… » 😊 😊 Si l’échographie est correcte, vous pouvez commencer la stimulation.

Les médicaments sont rares et chers, en générale il faut les commander en pharmacie au moins 1 jour en avance…

Le premier jour de votre cycle vous commenceriez avec des piqures de mélange d’hormones à administrer tous les soirs à la même heure…Cela prend environs un quart d’heures tous les soirs….

Pour mon premier traitement pendant les deux premiers jours, c’était un infirmier qui est venu pour me faire les piqures pendant les deux premiers jours. J’ai beaucoup stressé lors de ce premier traitement, au point que j’étais malade de la fatigue pendant deux semaines après la ponction…. Bien évidemment, la clinique ne m’a pas expliqué comment faire les mélanges et préparer les piqures….

Maintenant, après ma quatrième stimulation, j’ai appris de préparer moi-même les piqures… Je sais préparer mêmes des nouvelles formules, en regardante tout simplement sur YouTube la préparation et j’achète des seringues en pharmacie.

Il y a des petits inconvénients, comme par exemple, vous ne pouvez pas faire du sport pendant le traitement. Moi personnellement, j’avais des bouffés de chaleurs et parfois des problèmes de digestion….

A partir de cinquième jour vous devez faire les échographies et les prises de sang tous les deux jours les matins et envoyer les résultats avant 14.00 par mail à la clinique. En fonction de ces résultats, le médecin peut décider à modifier les doses… L’inconvénient, que vous ne pouvez pas aller dans des centres de PMA, donc vous devriez trouver un bon centre de radiologie, qui donne des rendez-vous rapidement…. J’avais la chance d’avoir un centre de radiographie à coté de mon lieu de travail… (Néanmoins, même si on se lève tôt, cela fait arriver vers 10.30 tous les deuxièmes jours au travail) …

Le date de votre ponction est fixé seulement 48 heures en avance. Cela peut être entre le le 11ème et 13ème jour… Bien évidemment il est un peu stressant d’organiser son séjour au dernier moment (billet d’avion et hôtel à réserver et son activité professionnelle à mettre à coté…). Pour une FIV où le transfert est en générale prévu 5 jours après la ponction, il faut prévoir au moins une semaine de séjour en Espagne….  L’organisation est difficile à cause de tous les incertitudes, surtout si vous souhaitez être accompagnée lors de votre séjour. 

La ponction ovulaire s’effectue à la clinique espagnole sous anesthésie générale. L’opération dure entre 10-25 minutes. Il n’est pas très douloureux, mais il est conseillé de se reposer pendant deux jours après…

Ensuite les ovules sont fécondés avec le sperme du donneur en laboratoire et la clinique vous appelle tous les jours pour vous tenir au courant du nombre et du développement des embryons.

Selon la formule choisit l’embryon (ou les embryons) est (sont) transféré(s) 3 ou 5 jours après. Si votre niveau hormonal n’est pas convenable l’équipe médicale peut décider de congeler les embryons et les transférer dans un autre cycle….  Ce qui m’est arrivé lors de mon transfert. Le transfert est une opération de 10 minutes sans douleur et sans anesthésie générale.

  1. Après le traitement

C’est la période la plus stressante…. C’est l’attente pendant une dizaine de jours pour savoir si l’opération a marché et le miracle s’est produit…Le test de grossesse est 10-11 jours après le transfert. Moi personnellement pour le moment, j’en ai eu qu’un seul…Malheureusement négatif…J’étais très déçu, car de façon inconsciente, j’étais convaincu que j’ai des signes de grossesse (nausée etc…).

Et maintenant vous savez tout…. Ou presque

  1. Les inconvenantes de faire le traitement à distance

Un FIV effectué même à côté de chez soi est un protocole médicalement et psychologiquement lourde, contraignantes et extrêmement couteuse. Faire ce démarche à l’étranger incluant des voyages « organisée last minute » rend l’expérience encore plus compliquée….

Suivi médical expert à distance mais pas au niveau local : le gynécologue qui pilote et contrôle la démarche n’est pas sur place et donc ne peut pas intervenir en cas de problème médicale. Les centres de PMA, qui sont experts de sujet ne sont pas à la disposition de celles qui effectuent la démarche à l’étranger…Les gynécologues généralistes ne connaissent pas suffisamment le domaine.

L’imprévisibilité du calendrier du traitement : les démarches aussi bien en amont qu’en aval sont longues et lourdes. Les étapes sont difficiles à prévoir en avance. Parfois juste la période de préparation du traitement peut durer entre 2 et 5 mois. La durée de traitent aussi en fonction du Protocol et du déroulement peut varier entre 3 mois et 8 mois. Parfois j’avais l’impression, qu’on j’ai été supposée par les cliniques de vivre dans un « monde idéale » dans lequel le temps et de l’argent est disponible à l’infini et ma seule occupation est le traitement de PMA… Moi personnellement, je ne suis pas parti en vacances pendant un an durant mes traitements, mes seuls voyages ont été des « voyages procréatives » en Espagne (à part rentrer chez moi à Budapest…).

Les protocoles peuvent être longs, complexes et différés dans le temps : par exemple ma clinique en Espagne a proposé de faire d’abord une vitrification d’ovocytes afin de cumuler des ovules vitrifiés avec des ovules fraiches et les faire tous féconder dans le même cycle de FIV. Ensuite faire un FIV avec un DPI et congeler les embryons. Et finalement faire le transfert lors d’un cycle à part. La durée totale de ce traitement est environs 5 mois…. Si on compte encore les 3-4 mois nécessaire pour la préparation…. (et je n’ai pas parler des éventuels interruption de traitement car les cliniques peuvent être fermés dans la période estivale…Un seul traitement peut durer donc 8 à 10 mois et même au -delà d’un an si vous avez des embryons congelés à transférer …. Pendant ce temps-là, vous ne pouvez pas pleinement profiter de votre vie, car il faut rester toujours disponible pour faire des examens et préparer des valises pour l’Espagne !

Mais malgré tout, il faut être extrêmement organisée et flexible à la fois, car les instructions de médecin en Espagne sont envoyées toujours au dernier moment …. (cela rajoute pas mal au stress qui est déjà présent dans les démarche de PMA…):

  • Faire prescrire des analyses et éventuellement certains médicaments en avance par son gynécologue.
  • Il faut se débrouiller pas ces propres moyens pour trouver des bon centres d’échographies disponible sans réserver en avance (qui se connait en PMA dans la mesure possible) …Et ensuite se battre avec eux, car nous avons besoin de compte-rendu immédiatement après l’analyse. Pas d’accès aux centres de PMA pour suivre sa stimulation…Cela n’est pas forcement proche de votre lieu de travail, qui rend difficile le démarche (car les échographies sont à faire tous les deux jours…)
  • Il faut organiser le séjour en Espagne au dernier moment (48 heures avant le départ selon l’ovulation…).
  • En générale ce sont des déplacements en solo, car les amis ne sont pas prêts à prendre « des vacances Adhoc last minute »
  • Le démarche est déjà lourde, mais la fatigue de voyage et de séjour à l’étranger y rajoute encore au niveau du stress et de fatigue….
  • Selon votre travail, il peut être difficile de prendre les vacances au dernier moment…Dernier recours : l’arrêt de maladie…. Mais attention, vous n’avez pas le droit de quitter le le territoire français…

Bien évidemment au-delà de contraintes organisationnelles, le gros inconvenantes est le coût. Personnellement, je suis environs 17.000 € sans compter les frais de voyages et médicaments….

  1. Conclusion

 Le démarche de « fécondation in vitro » à l’étranger est très lourde côté l’organisation, psychologique et sur le plan financier également. Alors que, à priori vous n’êtes pas malade, votre seul défaut est de ne pas avoir partenair…

Au niveau de l’organisation : il faut compter (analyses et rendez-vous préalables compris) entre 5 mois et plus d’un an pour une seule tentative de FIV (selon la complexité du protocole choisi). Financièrement, cette tentative vous reviendra entre 10.000 et 14.000 € pour une probabilité de réussite de 45-50%.  

Très sincèrement cela vaut le cout de tenter les inséminations artisanales à la maison… surtout si selon les analyses, vous avez encore un bon niveau de fertilité !

 

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